ADA : Alors la descente se fait comment apres ces mois de tournee ? Vous preparez deja la suite ou vous vous accordez un break bien merite ? Dionysos : On amortie comme on peu,on a le corps encore bien humide,charge d'adrenaline...Alors,on ecrit,on fait du ski,on voyage,on mange du chocolat,on ecoute de nouveaux disques,on fouille.... ADA :On sent chez vous aucun esprit de revanche, je me trompe si chez vous lfessentiel cfest de creer le reste viendra si cela doit venir ? Dionysos : C'est pas tout a fait vrai,meme si l'idee de creation est une matiere magique que nous protegeons,elle ne vient pas seulement de l'amour, l'humour et les belles choses. Les gens que l'on deteste et/ou qui nous ont blesses sont egalement un bon carburant. Il s'agit de transposer, transcender tout ca. ADA : Vous retenez quoi de cette notoriete nouvelle, ces passages radio, tele, (ce passage memorable chez Baer) ? Dionysos : Une experience, de l'apprentissage, de l'exitation, de la joie et de la peur. Un gain d'espace de liberte aussi. Certains utilisent le succes pour s'enfoncer dans de confortables fauteuils ( plus vraiment ) artistiques.... il faut continuer de grimper aux arbres! Et de nouveaux arbres, meme si on doit si ca fait peur, meme si ca engendre du doute, c'est de cet equilibre fragile dont nous avons besoin pour continuer a nous remettre en question et avancer. ADA : Vous jugez comment la situation des groupes qui debutent maintenant ? Y a tfil chez vous de la sueur froide a sfimaginer commencer maintenant ? Dionysos : Il ne faut surtout pas commencer a rentrer dans des consideration logistiques ou financieres lorsque l'on se jette dans un projet, une aventure artistique, sinon, c'est deja mort. Donc, quoi qu'il arrive, et meme si j'admet que la situation actuelle est assez catastrophique ( mise en peril de l'objet disque et de l'idee d'une culture "alternative" sabotee par le medef ) malgre tout ca, si quelqu'un a aujourd'hui une passion, un gros desir de faire, il doit s'y mettre un point, c'est tout. Si nous avions a commencer aujourd'hui, nous le ferions avec autant de determination qu'il y a 10 ans. Sans doute que les obstacles et les joies ne seraient pas les meme, mais il s'agit de foncer quand meme. ADA : Quand on ecoute ce que nous recevons ici pour notre rubrique á coups de pouce â nous sommes loin de penser que les talents manquent, alors cfest le systeme qui est mort, et dans ce cas cfest la faute a qui ? Internet, le mp3 ? Dionysos : C'est avant tout la faute au manque de curiosite general. Aujourd'hui, on cherche peu, on s'emmerveille peu ( c'est pas branche de s'emmerveiller ) ou alors on reste snob, ou pantouflar ( ce qui finalement, est a peu pres la meme chose ). On attend que les choses arrivent comme des pizzas, deja cuisinees, deja cuites, deja en heavy rotation radio tele...Mais heureusement, il y a encore de magnifiques contre-exemples, des gens, que ce soi dans le public et des medias, ou du cote artistique qui ont garde le sens de l'aventure; le gros probleme,c'est que ces derniers se font rares. ADA :apres le succes de song for jedi vous nfavez pas eu peur de basculer vers le mauvais cote de la force ? Dionysos :Non! Nous aimons et revendiquons cette chanson a 100%, nous sommes heureux qu'elle ai pu avoir cette jolie vie. Basculer du mauvais cote, ce serait devenir mesquins, calculateurs et ne plus prendre de risques, et pas qu'une chanson qui nous ressemble soit appreciee, au contraire ! ADA : Mathias tu reponds quoi a ceux qui parlent parfois dfegocentrisme quand tu passes un film dfenfance pendant les concerts avec la musique de watoo watoo, ou quand tu te jettes dans le public ? Dionysos: Je dis oui ! Mais c'est absolument ridicule d'isoler les films d'enfance ou les slams...ecrire est egocentrique, monter sur scene est egocentrique, arriver dans une salle, et jouer ses propres chansons, c'est tellement egocentrique ! Ceux qui denoncent ce genre d'egocentrisme, sont sans doute des ego-centriques aussi, mais frustres, qui n'ont jamais pris le risque de s'exposer, de se mettre a nu et de voir ce que ca fait comme peur comme joie, comme froid et comme chaud ( ce qui exclu tout idee de gout esthetique, juste le rapport a l'ego ). ADA : Vous vous situez ou dans le paysage musical francais ? cfest jouissif de se sentir a part, dfetre en marge, de faire ce qui nfa pas ete fait ? Dionysos : Nous sommes un peu perdu, faut dire qu'on a un peu balance la boussole par dessus bord. Pas de jubilation d'etre marginale, pas de jubilation de "faire partie de la grande famille" non plus, juste certains artistes qu'aime d'autres moins et d'autres qu'on deteste, exactement comme dans le reste du monde. On aime dominique a, mickey3d ou noir-desir, juste parce-qu'on aime ce qu'ils font pas seulement parce-qu'ils sont francais, pareil pour la vieille garde genre sloy, Welcome to julian ou drive-blind, ou des choses aussi differentes que Benebar, Emilie Simon, Stupeflip, Cornu ou Uncommonmenfrommars. ADA : Comment un groupe comme vous juge le retour a la á chapellisation â des styles, le new rock et autres styles qui de nouveau sfenferment apres le grand brassage des annees 90 ? Dionysos : On trouve ca absolument ridicule, ca nous a toujours emmerde les chapelles,c'est de la matiere pour scribouillard snobs, des etiquettes pour vendre de la lessive rien de plus, ca ne veut rien dire. Bon,il y a bien quelques courants, qui peuvent avoir leur interet historique a la limite, mais toutes ces subdivisions debiles...tom waits, bjork, pj harvey, les beasties boys, johnny cash, gonzales, brel, marylin monroe, nirvana, buck 65, lee hazlewood, daniel johnston, nick cave, catpower, sinatra, adam green, sonic-youth, dj shadow...Liste non-exhaustive...c'est du quoi? je m'en fou ! Mais quand j'ecoute, ca me me plait, voila . ADA : Venons en ces deux albums live et a ce dvd. Cfest avant tout pour clore un chapitre du groupe avant de passer a autre chose, ou la necessite dfenfin capter lfenergie folle deployee sur scene et de la retranscrire tant que possible pour tout ceux qui nfont pas la possibilite de venir vous voir ? Dionysos : C'est un relai, entre "western sous la neige" et ce qui va se passer ensuite, puis c'est un document, comment on etait, pile a cet instant la. Retranscrire tant que possible l'energie, oui, tu as raison, c'etait passionnant a faire, excaver ces instantannes du fond du studio pour leur re-donner vie sur un disque, ca nous a appris plein de trucs, donne plein de nouvelles idees pour la suite. Ces live sont aussi importants que nos autres disques studio pour nous, mais ils ne sont pas pour autant une fin en soi, c'est un relai, un trampoline, de la matiere en mouvement. ADA: Lfhabillage par sfar cfest decide comment ? Dionysos: Au coup de coeur. J'ai lu, grace a des amis toulousains ( qui ont dessines la pochette du single don diego 2000, Cool Jo et Ciou ) Petit vampire, adore, puis Grand Vampire, le chat du rabbin, le monde du golem, quelques donjons ( il y en a vraiment beaucoup ) flash integral, pour moi, il est le croisemment de Woody Allen et Tim Burton, ses bds sont a la fois de bons livres, de bons films et je dirais presques de bon disques tellement tout ca "sonne" ! alors, j'ai dissemine des "grand vampire" de partout dans le camion, ils ont hante la fin de la tournee, c'etait logique de les retrouver sur les disques ! entre temps, la rencontre humaine avec joann s'est faite, on s'est bien marre, ce projet devrait etre suivit de nouvelles collaborations surprises... ADA: Et votre habillage a vous cfest un pari, un souhait de renouer avec une certaine idee de la á sortie â ? Dionysos: C'est un petit rite, ca nous premet, au propre comme au figure de nous "mettre dedans" avant de monter sur scene, puis j'aime l'idee que l'on soit tous habilles pareil, mais chacun avec sa facon de le porter, avec sa personnalite. Puis, on aime bien les costumes, on est un peu coques, des fois lol ! ADA: comment vous est venue cette version á scratchy â de longboard blues, qui demontre si il etait necessaire que quand le groupe forme une grand chorale, la chaire de poule nfest pas loin ? Dionysos: Une improvisation dans le garage de Mike ! Avec notre petit sampleur pourri, au debut je chantait "coccinelle" dessus, puis les deux melanges, ca faisait des bonnes sensations, on s'est dit, on garde que le sample, une folk et l'harmonica, on chante tous, et on voit ce que ca donne, puis il a beaucoup bouge sur scene, avec les scratchs et tout... ADA: a la fin de ce titre Mathias reprend PJ Harvey cfest pourtant loin de votre univers celui de notre sauvageonne preferee, et de ses 4 track demos ? Dionysos: Oh que non! Pj harvey, on est super fan, on se sent terriblement proche d'elle. Ce cote brut, sensuel, un peu de travers, cabaret, tendu et fragile a la fois nous touche beaucoup. Et puis, c'est sans doute la fille au monde que je prefererai embrasser, je crois ! ADA: Pour thank you Satan, vous precisez bien avant de lfinterpreter que cfest une chanson de Ferre. Cfest pour ne pas que le public se trompe, car ce titre vous colle a merveille ? Dionysos: Merci ! c'est juste, que voila, nous jouons ce titre exactement comme s'il nous appartenait, mais c'est quand meme Ferre qui l'a ecrit, c'est bien de le preciser, non? On se sent tout petit dans notre costume d'apprentis ferre, ca fait tres, peur, mais comme on aime bien avoir peur, ca va ADA: Cela vous fait marrer quand je pense que le palace de will oldham serait le Dionysos americain si il avait decide dfetre moins neurasthenique ? Aussi bizarre que cela puisse paraitre on sent une ecriture tres proche chez vous, mais lfemballage differe Dionysos: Whaouh, trop bien...c'est un beau compliment, je vais rougir derriere mon ecran ! Je me sens tres proche de will Oldham, autant que de pj harvey, mais lui, je ne reve pas de l'embrasser...sa chanson "when you have no one, no one can hurt you" est le genre de chansons que je peux me repasser en boucle, sans m'en lasser, elle me transporte entierement ADA: Vous prenez comment les critiques comme MAGIC qui voit en vos chansons des textes betifiants sur des musiques binaires ? jusqu'a nous faire preferer Patrick mc enroe a son frere ! Dionysos: On ne peu pas dire "critiques comme magic", personne ne nous a jamais insultes de la sorte. Des mauvaises critiques, c'est arrive, oui, ca fait partie du jeu, ca peu meme apprendre des choses, des insultes, non. On n'a pas compris ce qui s'est passe avec magic, ca sentait le reglement de compte personnel, c'etait etrange. Ce papier n'avait rien d'une chronique. Ils ont le droit de detester le disque, voir meme de nous detester, mais au point de nous insulter...C'est un mystere, mais suffisament peu passionnant pour que nous nous soyons donne la peine de l'elucider ADA: Sur la fin de coccinelle sur le DVD on decele une certaine inquietude de Babeth apres la remontee sur scene de Mathias, vous vous faites souvent peur a sauter dans tout le sens et a parfois rater les marches ? Dionysos: Il arrive qu'on se fasse peur, des fois on se cogne ! Je me souviens d'un coup de manche de basse derriere la tete, j'etais completement sonne, j'avais l'impression de chanter au ralentis. A une jambe cassee, quelques guitares et un violon pres, ca va! On a aussi un tres bel entourage( son, lumiere, retour, regies ) pour veiller sur nous, ils sont indispensables a l'equilibre artistique et humain du groupe en tournee, et bien-sur, comme nous ils sont intermittents. Stephan, qui joue egalement sur pleins de morceaux en live, me faisait des piqures dans le ventre tous les matins a 10 heures, pendant la tournee qui a suivit ma fracture de la jambe, il etait plutot marrant comme infirmiere ! ADA: Pour le dvd les bonus sont a la hauteur et sont fournis, dont des reprises dfun enfant sautant sur son lit. Cela grossi un peu plus le sentiment de partager les moments dfune bande copains. Vous etes conscients de degager cela ? Dionysos: Les bonus sont fait maisons, ils sont encore tous chauds, on a termine de les fabriquer et les monter juste avant l'encodage du dvd. Nous aimons nous impliquer, c'est un beau privilege que de sortir un dvd et deux lives, c'est pas arrive tout seul, on s'est bien battu pour ca. On aime travailler comme des artisans, on est content si ca passe, si ca se ressent. ( c'est mon petit cousin qui saute sur son lit ! ) ADA: ne vous ayant pas vu en acoustique, ce live a tout de suite attire mon attention, et sa track list, savoir comment vous aviez pu reprendre Surfinffrog, Coccinelle ou encore don diego 2000 ? Cfetait un challenge pour vous de mettre le son en sourdine, ou un juste retour des choses au commencement, a la construction des titres ? Dionysos: C'etait pas juste se mettre en sourdine, c'etait se re-inventer avec d'autres instruments, d'autres arrangements, jouer dans des lieux configures assis, ce qui change la nature de l'ecoute et voir, ecouter, sentir ce qui pouvait se passer ADA: Il y a meme un cote cabaret qui vous sied a merveille sur une tres fraiche version de lady bird . Vous vous interdisez des styles musicaux ? Dionysos: C'est marrant, plus haut on parlait de tom waits, ou de pj harvey ou marylin monroe...et de cabaret ! Nous ne interdisons rien, on essaye de faire ce qui nous plait, nous excite, nous fait vibrer. Ce n'est pas un exercice de style que de faire une chanson "cabaret", c'est plus un rapport au desir. On marche au desir. ADA: Spiderman, Jedi, lfunivers enfantin est present chez dionysos, cfest la peur de grandir, ou une source dfinspiration, celle de nos premiers á savoirs â la graine ? Dionysos: Peur de grandir, non, se souvenir qu'on a ete enfant, oui. Cette liberte, cette capacite de reve, de cruaute, de tendresse, d'amour, de jeu, de melancolie sans filtre, sans politesse sociale, juste brute. Cela n'a rien avoir avec de la nostalgie de l'enfance, il y en a un peu, mais ce n'est pas la vraie raison. L'important, c'est se souvenir de l'instinct et du spontane de l'enfance, son energie. C'est matiere a contraste et nous aimons ca. ADA: Coffin song est la chanson sur la mort que je cherchais depuis des annees, car elle apaise celle ci pour la rendre desuete et que la vie cfest debout sur ces deux jambes. Elle vient comment une chanson comme celle ci, sachant que vous faites abstractions totalement de la religion (et vous faites bien) dans vos textes ? en fin de compte vous etes finalement tres cartesiens derriere ce surrealisme latent ? Dionysos: On parlait d' "esprit de revanche", il m'est arrive d'etre tres decu par des gens, et d'avoir envie de mourrir en plein leur gueule pour leur faire comprendre comme je suis decu. Cette chanson, et d'autres, viennent de ce sentiment, melange a une certaine auto-derision, parce-que c'est un peu ridicule de se mettre en colere comme ca et je suis assez coutumier du fait. ADA: Je ne peux mfen empecher mais rico tu es de la famille a micheline dax ? Dionysos: Je me permet ( Mathias ) de repondre a sa place, non ! Il siffle tout le temps rico ! alors ,a force de l'entendre faire le rossignol en montant sa batterie, ca donne des idees d'arrangements. ADA: Ce qui fait votre marque de fabrique, cfest votre generosite sur scene (meme quand certains comme Mathias se ballade en platre (o ;), ce trop plein dfenergie qui vous faire meme les poussieres sur le plateau de NPA. Cela vous vient de quoi, cfest la combinaison necessaire pour mieux faire passer votre musique ? Dionysos: Ce n'est pas un concept, c'est l'adrenaline qui saute a la gorge quand on joue notre musique ensemble; On le fait comme ca depuis le debut, meme les premieres repetitions. Mais nous n'avons jamais rien choregraphier. ADA: Apres cette tournee, et la relecture de certains morceaux pour lfacoustique ou lfelectrique, vous jugez comment le travail de Steve albini, referiez vous certains titres (anorak beaucoup mieux dans ses versions live par exemplecc.enfin cfest mon avis ) ? Dionysos: On peu toujours refaire...si on enregistrais aujourd'hui haiku, western sous la neige, ou les precedents albums, forcement, il y aurais des differences. On l'a vu, justement avec le mix des lives, plusieurs versions de la meme chanson nous plaisait, puis il faut trancher, faire du definitif. Aujourd'hui, je suis toujours heureux avec la production de steve albini. Aucun disque n'est une fin en soi, a chaques fois, c'est une etape, avec ses recherches, ses trouvailles, ses choses perdues ou ecrasees, sa magie et ses imperfections. Nous avons l'enorme privilege de travailler a aller plus dans un univers que nous fabriquons de nos propres mains, nous sommes capitaine a bord, on va ou on veut. Je continue de penser que la direction albini etait l'une des bonnes. ADA: Pour finir, une question perso ; elle est ou ma petition contre la fin des black sessions que je vous ai donne un soir de concert a Reims a lfusine (cfetait moi le grand blond sans trop de cheveux) (rires) ? Dfailleurs pourquoi pas de concert chez lenoir ? Dionysos:Ah ! je sais pas...nous sommes de grand fan de lenoir et de ses black sessions pourtant ! j'ai du la paumer, je fais ca tres bien, paumer les papiers qu'on me donne, depuis toujours ! J'ai assiste a celle de will oldham de black session, et j'en ai enregistre plein...pj harvey, nick cave, franck black, deus, soul caughing...Pour nous, ca aurait du se faire, c'etait prevu, et je ne sais plus pourquoi, ca ce n'est pas fait, pour le prochain album, j'aimerai bien. ADA: Questions de fin traditionnelles : - que pensez vous du net et du travail fait par les webzines en particulier (notre compilation par exemple (o ;) ? Dionysos: Le net est un outil fantastique, pour decouvrir, explorer, meme si il a ce cote pervers qui risque de faire disparaitre l'objet disque et la notion d'album. Deja, on avait perdu un grand degres de classe on passant au cd, qu'une seule face, objet beaucoup moins attrayant...mais si on en arrive ( ce qui est apparement inevitable ) a la musique tout sur internet, c'est tristoune. C'est pourtant genial de telecharger le remix d'un tel qui a fait la face b de truc et la reprise de machin,c 'est un peu comme fouiller dans le bac d'un disquaire a vinyle curieusement. ADA: votre pantheon musical du moment ? Dionysos: Buck 65 ( Tom waits version hip-hop ), Adam Green, The kills, Blind willie Johnson ( bientot un film de wenders sur ce bleusman rappeux du mississipi, Feist ( projet solo de la compagne scenique de Gonzales ) ADA: Un dernier mot ? Dionysos: bonne nuit Interview realisee par email entre le 28 decembre 2003 et le 4 janvier 2004. Un enorme merci a Mathias et au groupe, ainsi qu'a l'equipe du site du groupe. Credits photo: vincent poillet, avec l'aimable autorisation du site de dionysos Toutes les infos et les chroniques sur Dionysos en cliquant sur les images.